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Suite à la victoire juridique de la LDH et de l’AFPS 71 contre les arrêtés municipaux d’interdiction du drapeau palestinien, le maire de Chalon-sur-Saône refuse la participation de l’AFPS 71 au forum des associations. Pour se justifier, la mairie déclare que le forum de la vie associative n’invite pas les “associations politiques ou revendicatrices”. Le 5 septembre, le tribunal administratif de Dijon suspend la décision d’exclusion et valide la participation de L’AFPS 71 au forum. Le soir même, le maire prend un arrêté qui interdit les drapeaux palestiniens lors du forum. L’association est empêchée d’afficher son logo.
La mairie de Salon-de-Provence refuse à la section locale de l’association France Palestine Solidarité (AFPS) de participer au forum des associations. Pour la mairie, l’AFPS est une association politique et sa présence contrevient au règlement intérieur du forum associatif qui comprend l’obligation de neutralité politique. Elle se défend d’une inégalité de traitement et explique qu’aucun parti politique n’est admis. L’association n’a pas pu participer au forum, mais a tenu un stand devant la mairie le même jour que le forum des associations.
Le maire de Chalon-sur-Saône refuse la participation de la section locale de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) au forum de la vie associative et sportive. La commune justifie cette exclusion par le fait que l’association n’a pas de siège social sur le territoire et mène des activités politiques. Cette décision intervient après plusieurs plaintes de la LDH contre des arrêtés municipaux. Suite à la suspension de la décision d’exclusion par le Tribunal Administratif, le maire dénonce sur les réseaux le « danger » de » la politisation » du forum associatif.
À Arles, la maison des associations modifie son règlement intérieur et refuse d’accueillir des événements “politique » ou d’imprimer du contenu jugé « commercial, cultuel, syndical et politique ». Après s’être montrée solidaire avec le tiers lieu l’Angerie, la LDH a vu sa projection du film “Béziers l’envers du décor » et l’impression de sa programmation être refusée. La section locale de la LDH a décidé de déposer une requête au tribunal administratif contre ces décisions. En novembre, la maison des associations par la voix de sa présidente menace d’exclure la LDH pour menace à la neutralité politique. Le 9 décembre, l’exclusion est votée…
Suite à l’attentat de la synagogue de La Grande-Motte, le préfet de l’Hérault interdit les manifestations de soutien à la Palestine à Montpellier et à Béziers dans le cadre du tour de France du « Drapeau de la libération ». L’amalgame entre les organisations de soutiens du peuple palestinien et l’attentat antisémite continue de motiver l’interdiction de manifester.
Créé en 2009, Coexister est un mouvement inter-convictionnel de jeunesse et d’éducation populaire. En 2020, l’association se fait disqualifier publiquement par des journaux (Causeur, Valeurs Actuelles, Le Point) l’accusant d’être influencée par les Frères Musulmans et le relai d’un islamisme politique. La reprise d’une partie de ces accusations par des responsables politiques nationaux fait risquer la perte d’agréments et de subventions publiques.
La ligue de l’enseignement est un mouvement d’éducation populaire qui revendique 25.000 associations locales et s’appuie sur 103 fédérations départementales. Depuis plusieurs années, elle fait l’objet d’attaques régulières liées à l’invitation de l’islamologue Tariq Ramadan au sein d’une commission « Islam et laïcité » qui s’est réunie de 1997 à 2000.
L’Alliance Citoyenne (AC) est une association nationale implantée dans les agglomérations de Grenoble, Lyon, Aubervilliers et Strasbourg. L’association a pour but de mener des interpellations citoyennes contre des injustices sociales et environnementales qui touchent les habitants des quartiers populaires. Le 22 mars 2021, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur transmet une lettre à la Commission Européenne demandant de ne pas allouer de subvention à l’AC dans le cadre d’un projet déposée en Avril 2020 (« Femmes musulmanes debout pour que la tolérance soit la règle »).
Après avoir pris un arrêté municipal en vue d’un couvre feu dans sa commune entre 22h et 5h, Gilles Bourdouleix, maire (DVD) de Cholet, a vu sa décision cassée par le tribunal administratif de Nantes saisie par l’antenne locale de la LDH. Malgré cette décision le maire annonce renouveler son arrêté et présente la LDH comme « une association politisée, aux convictions totalitaristes ».
13 entraves recensées à ce jour (22/10/2025)
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Vous n’êtes pas seul !
La méthode d’administration de la preuve instituée par l’Observatoire est décrite page 15 du rapport inaugural « une citoyenneté réprimée », elle consiste en trois niveaux d’administration de la preuve.
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Reconnaissance de l’existence de l’attaque par ses auteurs
Reconnaissance explicite par les auteurs de l’attaque. Il s’agit des cas où ceux-ci reconnaissent – parfois publiquement et de façon assumée – avoir voulu restreindre la liberté d’expression civique d’une association ou la sanctionner pour une action ou une prise de parole jugée problématique ou trop critique.
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Preuves attestant du lien entre action associative et décision d’entraves
Documents établissant un lien entre l’action associative et la décision d’entrave. Même sans reconnaissance publique, des éléments matériels (emails internes, procès-verbaux, articles de presse rapportant des propos tenus) permettent d’objectiver la sanction.
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Éléments attestant d’une forte présomption de sanction
Quand les preuves directes manquent, un faisceau d’indices (témoignage de la victime, régularité des attaques, lien temporel entre une expression critique et la sanction) concordants permet de qualifier l’entrave. L’Observatoire n’intègre pas les cas fondés uniquement sur le témoignage associatif, mais retient ceux où les indices contextuels sont suffisamment probants.