Notre Mission
Depuis sa création en 2018, l’Observatoire des Libertés Associatives s’engage à observer et analyser les entraves auxquelles les associations font face. Initié par des chercheurs et militants associatifs, l’Observatoire se donne trois missions principales. Caractériser le phénomène de la restriction des libertés associatives (définition, typologie, comparaison internationale). Analyser de façon approfondie les restrictions que rencontrent certains secteurs du monde associatif (associations de locataires, musulmanes ou de soutiens aux personnes exilées par exemple) ou que génèrent certains dispositifs institutionnels (Contrat d’engagement républicain, dissolutions administratives, Fonds de développement de la vie associative, etc.), ainsi que nous avons pu l’analyser dans certains rapports et note. Enfin, nous conduisons un travail de veille et de cartographie des cas de répression associative sur le territoire national.
L’Observatoire s’appuie sur les méthodes des sciences sociales (enquêtes statistiques, entretiens et études de cas, analyse d’archives, etc.) et sur le regard vigilant de son comité scientifique. S’il s’est notamment concentré sur les relations entre les associations et les pouvoirs publics, il a vocation à saisir la restriction des libertés associatives dans sa globalité, qu’elle émane des institutions, d’acteurs privés ou de la société civile (extrême-droite, cyber harcèlement, etc.)
L’Observatoire a pu bénéficier de financements de l’Agence Nationale de la Recherche, de l’Institut français du monde associatif, de l’Université de Lille, de fondations et de diverses collectivités locales. L’Observatoire des Libertés Associatives est l’un des membres clés d’une coalition nationale qui regroupe diverses organisations et acteurs engagés dans la défense de l’espace civique : L.A. Coalition. Cette coalition a été initiée en 2018 avec le soutien de Vox Public et de plusieurs fondations, dans le but de rassembler les efforts pour documenter et sensibiliser aux restrictions des libertés associatives en France. Le concept de “shrinking civic space” – ou rétrécissement de l’espace civique – qui motive cette coalition est un phénomène observé mondialement, marqué par des entraves de plus en plus fréquentes aux droits d’association, d’expression et de mobilisation.
Le rôle de l’Observatoire dans cette coalition est de collecter et analyser des données sur les répressions associatives, contribuant à une vue d’ensemble des cas et des tendances de la répression. En collaborant avec des partenaires comme Pas Sans Nous, le CAC, et d’autres acteurs, l’Observatoire fournit des ressources qui renforcent la capacité de L.A. Coalition à proposer des stratégies de riposte contre les répressions subies par le secteur associatif, et ainsi garantir la démocratie.
Les missions de l’Observatoire des Libertés Associatives
Observer
Et documenter les entraves aux libertés associatives :
L’Observatoire collecte et analyse les cas d’atteintes aux libertés dont les associations peuvent être victimes, comme la répression administrative et judiciaire, les restrictions financières, ou les pressions politiques, afin de fournir un panorama détaillé des entraves rencontrées.
Sensibiliser
Et informer :
Par des rapports, des publications, des événements et des campagnes de communication, l’Observatoire vise à sensibiliser les décideurs politiques, les acteurs associatifs et le grand public aux enjeux des libertés associatives, en mettant en lumière les répercussions concrètes des entraves.
Plaidoyer
Et amélioration des cadres juridiques et politiques :
En dialoguant avec les institutions et en produisant des recommandations, l’Observatoire défend la création de cadres légaux et politiques favorables aux associations, pour garantir et étendre leurs libertés fondamentales.
Les Membres du Conseil Scientifique
Le travail de recherche et d’analyse mené par l’Observatoire est encadrée par un conseil scientifique animé par Julien Talpin et constitué de chercheurs en sciences sociales spécialistes des questions de participation et d’engagement associatif :
Marie-Hélène BACQUÉ
Professeure d’études urbaines à l’université Paris-Ouest/Nanterre
Romain BADOUARD
Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, à l’université Paris 2 Panthéon/Assas
Hélène BALAZARD
Chargée de recherche en science politique, ENTPE, Vaulx-en-Velin
Julia CAGÉ
Professeure d’économie, Sciences Po Paris
Marion CARREL
Maîtresse de conférence en sociologie à l’université de Lille
Vanessa CODACCIONI
Maîtresse de Conférence en science politique à l’université Paris 8
Thomas CHEVALLIER
Post-doctorant en sociologie, Fond national de la recherche scientifique (FNRS), Université de Louvain-la-Neuve, Belgique
Simon COTTIN-MARX
Maître de conférence en sociologie, CNAM
Agnès DEBOULET
Professeure en études urbaines, Université Paris 8
Benjamin FERRON
Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, à l’université Paris 12
Guillaume GOURGUES
Maître de conférence en science politique à l’Université Lyon 2
Matthieu HELY
Professeur de sociologie, Université Versailles-Saint-Quentin
Stéphanie HENNETTE-VAUCHEZ
Professeure de droit à l’Université Paris-Ouest/Nanterre
Jean-Louis LAVILLE
Professeur de sociologie au CNAM
Benjamin LECLERC
Maître de conférence en sociologie, Université de Strasbourg
Marwan MOHAMMED
Chargé de recherche en sociologie, CNRS/ENS
Julien TALPIN
Chargé de recherche en science politique au CNRS/CERAPS
Karel YON
Chargé de recherche en sociologie au CNRS/IDHES
Revue de Presse
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Ligue des droits de l’homme : « La répression des associations constitue l’ultime facette d’un mépris postdémocratique assumé »
Rappelant que les associations sont souvent vues comme des « écoles de citoyenneté », les sociologues Antonio Delfini et Julien Talpin dénoncent, dans une tribune au « Monde », les pratiques institutionnelles qui les prennent pour cible.
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Le Défenseur des droits s’inquiète des atteintes à la liberté d’association
L’institution dénonce un affaiblissement de cette liberté qui se manifeste de «différentes manières, plus ou moins insidieuses», par des intimidations des forces de l’ordre. Le Défenseur des droits s’inquiète d’une intensification des risques d’atteintes à la liberté d’association, une évolution «hautement problématique dans un État démocratique», a appris ce vendredi l’AFP auprès de l’institution indépendante.